Le tigre blanc royal est issu de la famille des Félidés. Il s’agit d’un tigre de Bengale avec une mutation génétique particulière, et il ne constitue pas une sous-espèce de ce mammifère félin. Beaucoup le confond avec le tigre des neiges alors que le tigre blanc doit son nom à sa couleur toute blanche. Certains pensent également que le tigre blanc est un tigre albinos, seulement ce dernier affiche une entière blancheur de son pelage sans rayures et se reconnaît avec des yeux roses.
Le tigre blanc évolue dans les forêts asiatiques. Ce grand carnivore possède une taille de 220 à 300 centimètres en moyenne, mais certains spécimens mâles peuvent mesurer jusqu’à 380 centimètres. Il a une hauteur au garrot de 90 centimètres à plus de 1 mètre. Ce colosse pèse entre 100 kg et 300 kg, comme le dimorphisme sexuel est assez évident avec des mâles plus grands que les femelles. On estime que le tigre blanc peut vivre entre 10 et 12 ans dans la nature. En captivité, sa longévité peut atteindre les 20 ans.
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Le tigre blanc, l’historique de sa genèse
Le tigre blanc a fait son entrée dans le répertoire des chercheurs vers la fin du XIX è siècle. Quelques spécimens ont été ainsi recensés. D’après les recoupements chronologiques, il a été dit que l’ancêtre des tigres blancs est sûrement Mohan, un jeune tigre Bengale.
Mohan et ses deux frères et sœurs sont nés dans un endroit qui, désormais, s’appelle le parc national Bandhavgarh. C’était en 1951 qu’un bûcheron le découvrit pour la première fois et avisa les autochtones de sa présence dans la forêt. Malheureusement, la mère et les autres petits ont été tués et Mohan était le seul à survivre. Il fut emmené chez le Maharadjah de Rewa qui lui avait baptisé ainsi.
Mohan a été ensuite mis avec une femelle du nom de Begum, et de leur relation naquirent des petits issus de deux portées différentes, mais avec les caractéristiques du tigre au pelage roux. C’est seulement avec l’union de Mohan et Radha qui n’était autre que sa propre fille, que de nouveaux tigres blancs naissent. Ces quatre bébés s’appelaient respectivement Raja, Rani, Mohini et Sukeshi. Mohan mourut à l’âge de 19 ans en 1969.
Le tigre blanc, l’origine de sa magnifique couleur
Le tigre blanc est un tigre leucistique. Il s’agit d’une lignée sujette au leucistisme, une mutation génétique qui modifie la couleur de la peau et du pelage. Le tigre blanc est ainsi né avec cette mutation génétique dont la principale caractéristique est l’insuffisance de la mélamine. On sait que la mélamine est une substance de couleur brune qui colore la peau. En son absence, la pigmentation n’aura pas lieu et la peau, ainsi que la fourrure, resteront blanches.
Le tigre blanc est donc un tigre qui est né avec un défaut génétique. Ce défaut génétique empêche la coloration orange, mais contrairement aux tigres albinos, les rayures restent visibles et il possède toujours des yeux bleus si l’albinos les a en rouge.
Le leucistisme se transmet aux futures générations par gène. Toutefois, un bébé tigre blanc peut naître de deux parents normaux avec un pelage de couleur rousse. Ce phénomène est plutôt rare, d’autant plus que l’on ne recense qu’une naissance de tigre blanc sur 100 000.
Le tigre blanc, un animal exceptionnel
Le tigre blanc n’est pas une espèce à part, il est apparenté au tigre de Bengale. C’est un animal solitaire qui s’est établi dans les forêts ou dans les savanes indiennes, essentiellement en Népal, au Bengladesh, au Bouthan, en Chine et en Birmanie.
Le tigre blanc se différencie du tigre commun par un corps plus massif. Il faut noter que le tigre naît avec un poids plus important et on remarque également qu’il grandit plus vite que le tigre commun. Plus fort et plus musclé, le tigre blanc est aussi plus agressif.
Le tigre blanc possède une anatomie tout à fait similaire aux autres tigres, seulement, la différence réside sur la couleur du pelage. Le tigre blanc est couvert d’une fourrure blanche, mais toujours avec des rayures noires. Les motifs des rayures diffèrent d’un individu à un autre.
On note également une légère différence par rapport aux autres tigres au niveau de la couleur des yeux. Les tigres blancs les ont en bleu saphir tandis que les tigres communs sont dotés des yeux dont la couleur vire plutôt au vert ou au jaune. Le tigre blanc possède un nez rose, tout autant que la couleur de ses coussinets.
Le tigre blanc est un animal très rapide et extraordinairement agile. C’est un très bon nageur pour pouvoir franchir aisément les frontières de rivières. Cependant, en bon coureur qu’il est, il n’est pourtant pas un bon grimpeur.
Le tigre blanc est un animal carnivore qui affectionne particulièrement les cervidés. C’est également le seul animal qui chasse le gaur, ce gros bovidé sauvage de l’Inde et de l’Asie du Sud-Est. Il aime se servir de sanglier comme repas. Le tigre blanc apprécie aussi les mammifères herbivores tels que le cerf. Généralement, le tigre blanc se repose pendant la journée et entame la chasse au crépuscule et continue ainsi de s’alimenter pendant la nuit.
Même étant doté d’une vue développée et d’une ouïe affutée l’aidant à mieux cerner ses proies, le tigre blanc a du mal à se camoufler avec sa couleur. Il lui est alors difficile d’évoluer dans la nature, même si on ne lui connaît pas de prédateurs naturels.
Chez les tigres blancs, il n’y a pas de saison propice à la reproduction. Une femelle peut mettre au monde entre 2 et 4 petits pour une seule portée après une gestation qui dure entre 95 jours et 100 jours.
Le tigre blanc, une survie compromise
Il est rare, voire impossible, de rencontrer un tigre blanc dans la nature actuellement. Le tigre blanc vit essentiellement en captivité, la reproduction se fait dans un milieu protégé, ce qui expose souvent les naissances à la consanguinité. Si quelques tigres blancs peuvent survivre dans la nature, ils seraient concentrés dans les jungles tropicales de l’Asie ou dans les prairies et les mangroves du sous-continent indien. Le tigre blanc vit donc dans des parcs zoologiques ou encore dans des sites de sauvetage.
Le tigre blanc, même en l’absence de prédateurs attitrés, est classé par l’UICN comme un animal en danger. Avec les tigres de Bengale, on ne compte plus actuellement que moins de 2 000 individus. Le tigre blanc, étant issu de cette espèce, devient de plus en plus rare. La reproduction est assistée dans les milieux protégés. Toutefois, le risque de consanguinité compromet sa survie. L’endogamie peut engendrer des malformations ou des maladies chez les petits.
Les tigres de Bengale desquels sont issus le tigre blanc font toujours l’objet de chasse. L’homme reste donc le principal prédateur de cette espèce. Ils sont chassés pour leur fourrure, mais les autochtones les chassent également pour en faire des trophées, ou encore pour être commercialisés auprès des pratiquants de la médecine traditionnelle. De riches collectionneurs ou de riches particuliers sont intéressés par le tigre blanc pour en faire un animal de compagnie. Heureusement que, pour perpétuer son existence, le tigre blanc est préservé dans des jardins zoologiques afin d’entretenir la mutation.